Histoire du Vanuatu |
Un 1er peuplement d'origine asiatique
On estime que les premiers habitants du Vanuatu sont arrivés sur les îles des Nouvelles Hébrides entre 1500 et 1000 avant Jesus-Christ. Les premiers habitants de la Mélanésie et du Pacifique sont sans doute partis de la Chine, puis ont abordés successivement les îles d'Asie centrale. Les Austronésiens, de grands navigateurs, ont ensuite fondé la civilisation Lapita pour laquelle on retrouve quelques vestiges datant de l'an 200 avant Jésus-Christ. Il faut se remettre l'image suivante en tête : de frêles canots pour seul bateau, transportant hommes, femmes et enfant mais aussi animaux domestiques et plantes.
La civilisation Lapita : poterie et génétique
Lapita est une commune du nord de la Nouvelle Calédonie, où le géologue Maurice Piroutet découvrit de nombreuses poteries en 1917. D'autres poteries de la même civilisation fûrent trouvées dans l'actuelle Papouasie Nouvelle Guinée un peu plus tô en 1909. De nombreuses fouilles permirent depuis cette période de trouver des vestiges similaires dans le reste de la Mélanésie notamment dans les îles Salomon au Nord du Vanuatu, aux Nouvelles Hébrides l'actuel Vanuatu, aux iles Fiji, à Wallis et Futuna et même aux Samoa. Etonnament aucuns vestiges ne furent découvert en Polynésie, sauf quelques un aux Marquises. A une époque peu lointaine, la distinction entre Mélanésien et Polynésien était fondée certe sur les poteries mais aussi la couleur de peau... Aujourd'hui ce dernier argument n'est plus d'actualité, les traces génétiques communes étant nombreuses entre Mélanésiens et Polynésiens.
|
|
|
La légende de Kiamu
La Mélanésie et la Polynésie ont été peuplées à contre courrant et contre les vents. Certe la distance entre l'Amérique du Sud et la Polynésie orientale était dissuasive compte tenu des techniques de navigation de l'époque. Un bon exemple est la légende de Kiamu, fondée sur les rapport entre l'île de Lifou aux îles Loyautés et l'île de Tanna au Vanuatu. De courageux navigateurs franchissaient les 200 à 300 kilomètres séparants les deux archipels. Pourquoi faire ses trajets inter-îles ? Peut être pour fuir El Niño, les migrations se faisant alors par vagues. Suite à des combats locaux perdus, il fallait trouver de nouvelles terres. Ramer à contre courrant et utiliser le vent contre les alisés, difficile ! Et pourtant pratique pour faire machine arrière et rentrer rapidemment à terre en cas de problème ou d'insuccès rapide. En effet les embarcations embarquaient généralement jusqu'à cinquante personnes et peu de vivre.
Les sociétés se sont ensuite organisées sur chaque îles, avec leur propres coutûmes, une multitudes de langues et dialectes. Quelle ne fût pas la surprise pour les premiers explorateurs européens de découvrir du cannibalisme au Vanuatu...
|
|
|